Enseignement spontané.

 Ces soirs d'été ont une saveur différente. Dehors tu entends le bruit, une sorte de brouhaha de la ville et du monde, mais dedans, ton cœur est aussi tumultueux. Pourtant, il a soif de paix. Il a soif de calme.

Alors installe-toi, installe-toi paisiblement là-haut, comme dans une tour. Entends ce monde, sans t'en imprégner. Ce monde est à ce niveau. Il a besoin de cela, comme tu as besoin de ce monde. Mais à présent, tu es là-haut, à ce troisième étage, à ce troisième niveau, plus subtil. Ce niveau qui te permet de comprendre qu'il y a autre chose, autre chose que ce monde, autre chose que la bouffe et le brouhaha.

Écoute, écoute et ne ressens rien, surtout pas l'aspiration de ce monde. Il t'engouffrerait, il t'aspirerait. Écoute-le simplement. Observe-le, mais de là-haut. Tu as une mission différente.

Il est temps, à présent, que tu t'y mettes. Que tu changes de critères de vie. Cela t'a été dit souvent et tu n'avances pas très vite. Tu n'as pas d'obligation. Tu as seulement la possibilité de le faire.

À toi de choisir ce que tu veux. Si tu préfères redescendre, tu as le droit. Personne ne t'en voudra, personne ne te portera grief de redescendre dans le monde, mais sache que tu as la capacité de monter, la capacité de grandir encore et encore ; de découvrir autre chose.

Ce qui t'est proposé de découvrir est tellement merveilleux, tellement beau. Choisis, choisis ta vie, choisis ton devenir. Ne choisis pas forcément maintenant, choisis au fur et à mesure, à chaque fois que cela t'est permis. A chaque fois que cela t'est possible.

Conserve à l'esprit, que tu peux faire deux choix possibles : descendre ou monter, - descendre ou monter. À chaque fois ce choix sera respectable et respecté, mais il y a un tel besoin de faire grandir la création, que ce serait dommage que tu redescendes, - seulement dommage.

Prend ton temps. Le temps presse, mais prends ton temps. Si tu forces la nature, elle te fera redescendre. Le temps presse, mais prends ton temps.
Libère-toi. Libère-toi de tes charges. Libère-toi de tes obligations stupides.
On te l'a dit déjà, assis-toi et médite. À quoi servent ces travaux ? À quoi sert ce statut social ?

Assis-toi et médite, c'est tout, - que cela : être, seulement être. Être au milieu de ce brouhaha, mais être au-dessus du brouhaha.
Tu peux soupirer, ça soulage. Tu le dis aux autres, mais tu ne le fais pas assez. Bien sûr, ton cœur s'ouvre, et une fois qu'il sera ouvert, tu auras accès à une autre dimension. Mais ne la cherche pas, elle n'est accessible qu'à ceux qui ont le cœur ouvert.

Ne l'attends pas. Elle t'apparaîtra comme une évidence, quand tu seras prêt. Comme cette porte, en haut de l'escalier, qui va s'ouvrir sur le ciel, si tu choisis d'aller en haut et à droite, en haut et à droite.

C'est toi qui choisis, c'est toi qui feras l'effort d'ouvrir cette porte. Ce ne sont que des propositions, ce ne sont que des suggestions ; tu connais cela. En haut et à droite pour le ciel, en bas et dans ce gauche rouge et noir, pour rester dans le monde.
Choisis. Tu as le droit d'hésiter. Tu as le droit d'essayer à droite et à gauche et à gauche et à droite, de tout mélanger, de laisser faire ton esprit.

Dans cette confusion, il n'y aura qu'un cœur et c'est ton cœur qui va choisir, pas ton mental.
Tu connais cela. Tu le dis, tu le racontes, tu le pratiques. Va, va où va ton cœur.

Au-delà de la formule, tu vas te trouver. Les mots sont là pour te guider. Ils n'ont pas plus de valeur que rien et pourtant ils te guident. Tes gestes n'ont pas plus de valeur que rien et pourtant ils te reflètent.
C'est cela qui sera évalué à la fin. Ce que tu as été, pas ce que tu as fait ; seulement ce que tu as été.

Va petit garçon maintenant, va dans cette campagne. Écoute la ville. Écoute tes rêves, même si pour l'instant ils ne sont pas cohérents. Ils te guident. Ils t'annoncent ce qui va arriver. Ils t'annoncent la porte qui s'ouvre. Ils t'annoncent le ciel bleu azur, parsemé de petits nuages blancs. Ils t'annoncent cette lumière d'Amour, si tu fais ce choix. Tu es libre, toujours libre.

Endors-toi sur cet escalier ; sur cette image du bleu d'azur qui t'attend.
Laisse-toi aller à présent. Va.
Merci petit garçon, merci jeune vieil homme.
Merci à cette âme pure qui cherche.
Elle va trouver.
Merci.

Merci Mahé, merci à vous tous, êtres de Lumière, merci à l'Amour, merci à ce cœur palpitant que je perçois, que je pressens autour de nous, dans nous, merci.