L'isolement des Hommes ne vient pas de leur place dans le cosmos, mais dans la sensation qu'ils ont d'être uniques. Ceci est faux. Ceci est la vision de votre ego ; le côté nombriliste de l'individu qui veut être à l'image de Dieu. Comme si Dieu pouvait avoir une image. Vos dieux sont des idoles.

Rien ne peut être à l'image du Divin et tout en même temps. Le Divin est la création. Vous êtes dans le Divin quand vous acceptez de ne plus être vous-mêmes, quand vous acceptez de ne plus vouloir être quelqu'un, quelque chose de très grand, de très supérieur au reste de la création ; alors que vous n'êtes que la création et quelque part, vous êtes l'embryon de la création. La création n'a pas de fin, elle est vie permanente, elle est évolution, elle est royaume de la vie.

Comment pourriez-vous envisager d'être uniques ? Comment pouvez-vous envisager d'être le centre de ce monde ? Votre petite intelligence, est si petite, si naissante, si embryonnaire et vous vous croyez déjà être à l'image de Dieu, l'équivalent de Dieu, - quel rêve, quelle illusion.

Baissez votre agitation. Élevez la subtilité de votre être. Effacez vos pensées égotiques et laissez-vous aller comme des petits enfants dans ces croyances de l'imaginaire, dans la perception de votre être profond, dans le non-être, dans la non consistance de votre ego.

Lâchez, lâchez, lâchez.
Si vous pouviez soupçonner la merveille que vous pouvez voir, vous vous sentiriez bien sots de croire encore en vos capacités de logique, de création, d'invention, dans votre recherche de pouvoirs. Que c'est futile, que c'est vain, que c'est stupide.

Il n'y a rien d'autre que la recherche de l'Amour.
C'est difficile pour vous d'imaginer qu'en dehors de vous, il existe ces merveilles, pas en dehors de vous, en dehors de votre ego, parce que ces merveilles sont déjà en vous. Mais vous les écrasez, vous les étouffez, vous les jetez à la cave pour garder le pouvoir, pour avoir l'impression de décider, avoir l'illusion d'être libres, alors que vous êtes dépendants, dépendants de votre ventre, dépendants de votre sexe, dépendant de votre argent.

Toutes ces libertés ne sont que des chaînes qui vous entravent, qui vous alourdissent. Et vous restez prostrés dans cette cave noire en prétendant vouloir la lumière, en prétendant chercher le pur. Vous n'avez pas envie de quitter vos chaînes.

Toi non plus d'ailleurs. Il serait temps d'y réfléchir.
Vous n'êtes pas dans la cohérence, sans parler de la cohérence de votre logique ; vous n'êtes pas dans la cohérence du monde. Cela veut dire que vous ne tournez pas avec votre monde, parce que vous avez l'illusion d'avoir le pouvoir de changer le monde. Vous vous imaginez même être capables de changer le sens du monde.

Alors qu'il suffirait d'être en osmose avec ce monde, en harmonie, en écoute, en compréhension, en cohérence avec ce monde. Où est votre cohérence ? Vous barbouillez le monde de votre logique, alors qu'elle est construite uniquement pour servir vos intérêts, votre pouvoir.

Où est votre cohérence?
Réfléchis toi aussi, où est ta cohérence ?
N'y a-t-il pas de contradiction à vouloir être libre et à aimer ses chaînes ? À vouloir grandir, réclamer la lumière et se cacher de peur de la rencontrer, pour mieux ressentir les chaînes.

Seriez-vous masochistes au point d'aimer cette contradiction de la souffrance quand vous appelez le soulagement, de la douleur quand vous voulez la joie, de la tristesse quand vous aimeriez danser, chanter. Ce paradoxe n'appartient qu'à vous et il vous avez le pouvoir de le briser.

C'est le premier pas qui coûte. Acceptez de faire ce premier pas. Acceptez de changer un peu pour réussir beaucoup. Acceptez de monter un peu pour découvrir la beauté de cette lumière ; juste un peu suffirait pour vous donner envie d'aller plus haut.

Après ce sera plus facile. Quand on sait, quand on sent, quand on pressent ce qu'il y a derrière, c'est plus facile de passer la porte. Encore faut-il avoir brisé les chaînes. Peut-être même suffit-il de les laisser glisser doucement le long de votre corps pour vous en séparer. Comme on se soulage d'un poids ou d'un vêtement, en le laissant glisser par terre. Ce n'est pas plus difficile que ça.

Il suffit simplement d'en avoir envie. C'est tellement facile.
Vous seriez surpris de voir à quel point vous allez être soulagés, si vous acceptez cette idée de laisser glisser vos chaînes par terre et de marcher librement.

Bien sûr, il faut du courage, et alors... Il est au fond de vous.
Il suffit d'arrêter de l'étouffer par vos peurs, de le laisser grandir, de le laisser vivre et de ressentir ce goût de l'aventure, ce goût de la découverte, comme des petits enfants qui ont envie de découvrir le monde, avec leurs illusions, avec leur vie d'enfants, leurs rêves d'enfants sans peurs, sans blocages. Libérez-vous de tout cela, redevenez des enfants joyeux, gais, vivants.

Libérez-vous de ces chaînes, de vos addictions, de vos besoins. Ce sont des carcans qui, au départ, vous rassurent et qui vous étouffent pour finir.

Il y a de la beauté à faire ce premier pas.
Nous sommes là pour vous porter, vous guider, vous aider. Nous sommes même là pour ouvrir les portes à votre place, pour que ce soit plus facile. Mais encore faut-il que vous ayez envie, besoin d'aller de l'avant, d'aller plus loin, de sortir de votre routine, de vos habitudes, de votre confort, de votre armure qui vous protège et qui vous étouffe.

C'est cela vivre, pas autre chose.
Allez maintenant. Repensez tout cela. Imprégnez-vous de ces phrases, de ces enseignements. Lisez, relisez-les, vivez et vivez-les pleinement pour qu'elles deviennent des évidences, pour qu'elles deviennent faciles et qu'elles vous guident vers un ailleurs meilleur, savoureux, délicieux, admirable, merveilleux.
Merci à vous tous, merci.

Merci Mahé, merci.